En tant que cycliste, nous sommes rapides et agiles, mais face à une voiture de deux tonnes roulant à 80 km/h, nous n’avons aucune chance. En attendant l'amélioration des aménagements cyclables en Suisse, nous devons veiller à rester attentifs et prudents.
Environ 20% de tous les accidents de la route impliquent un vélo. Dans les zones urbaines, ces accidents se produisent le plus souvent parce que les gens ne respectent pas les règles de priorité. Environ 80% des accidents de vélo n’impliquent que le ou la cycliste. Par exemple, en roulant dans des voies de tram, lorsque le sol est gelé ou en voulant monter sur un trottoir. Les 20% restants impliquent d'autres usager.ère.s de la route, principalement des automobilistes. Mais il existe un certain nombre d'accidents non déclarés qui n'ont jamais été documentés car ils n’ont jamais été signalés.
Malgré l'augmentation du volume de trafic au cours des cinquante dernières années, le nombre d'accidents mortels n'a cessé de diminuer. Les véhicules sont devenus plus sûrs, les casques protègent contre les blessures graves à la tête et les infrastructures cyclables se sont quelque peu améliorées.
Les études sur les accidents graves à vélo montrent que l'implication de véhicules motorisés augmente considérablement la gravité de l'accident et la probabilité que celui-ci soit mortel. L’un des facteurs à risque est la vitesse des véhicules motorisés, il serait donc important de réduire la vitesse du trafic, comme cela est déjà envisagé dans de nombreuses villes.
Pour rendre les routes plus sûres pour les cyclistes, il faut agir sur l'infrastructure. Idéalement, les pistes cyclables devraient être séparées du trafic, bien visibles, par exemple signalisées en rouge, surélevées et larges. De plus, les cyclistes devraient pouvoir circuler à l'extérieur des ronds-points, sur une piste qui leur est réservée.
Tant que ce n'est pas le cas, il est important pour nous, cyclistes, de rouler de manière prudente et visible.
La visibilité ne concerne pas seulement l'habillement, mais également la façon de rouler. Prenez de la place et montrez que vous êtes là. Normalement, votre place sur la route se situe à environ 70cm de la bordure du trottoir de droite. Mais il y a des exceptions, par exemple, dans les ronds-points. C’est l'endroit où la plupart des collisions avec les voitures se produisent. Souvent, les cyclistes ne sont pas vu.e.s et se font couper la route.
Pour éviter que cela ne se produise, la règle de base est la suivante : rouler au milieu de la voie afin que personne ne puisse vous dépasser.
Nous recommandons les étapes suivantes :
1. Regarder en arrière
2. Faire un signe de la main
3. Faire un regard de contrôle
4. Se présélectionner
5. Laisser la priorité à gauche
6. Rouler au milieu de la voie
7. Faire un signe de la main avant la sortie
Si vous circulez en groupe, vous devez rouler l'un derrière l'autre. Il est préférable de garder une longueur de vélo d'écart, toutefois, il existe des exceptions. Vous pouvez rouler côte à côte :
Dans un groupe de plus de 10 personnes
Sur les itinéraires cyclables signalisés des routes secondaires
Sur les pistes cyclables
Dans les zones piétonnes autorisées aux cyclistes
Tu peux aussi devenir plus visible pour les autres usager.ère.s de la route en adaptant ta tenue vestimentaire. Le mieux est de porter des couleurs claires ou réfléchissantes, surtout de nuit et au crépuscule.
La loi exige que les vélos soient équipés
- de réflecteurs : blanc à l'avant et rouge à l'arrière, orange sur les pédales (ainsi que des lumières la nuit)
- de freins fonctionnels
- de pneus correctement gonflés
Beaucoup de gens hésitent à porter un casque à vélo. Son efficacité de protection contre les blessures à la tête est pourtant clairement prouvée. Toutefois, l'obligation de porter un casque aurait tendance à pousser les gens à renoncer au vélo lors de certains trajets.
Voici un film amusant au sujet du port du casque réalisé par le Conseil danois de la sécurité routière.